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SAINT-FLOUR

CATHÉDRALE SAINT-PIERRE
La cathédrale Saint-Pierre

La cathédrale Saint-Pierre a été consacrée en 1466, 150 ans après l'installation du premier évêque sanflorain. Avec ses tours de château fort et son austère couleur basaltique, elle évoque davantage une forteresse à l’abri de ses remparts qu’un édifice religieux. D’ailleurs, la tour sud fut longtemps le donjon de l’évêque. Mais une fois les portes extérieures franchies, l’esprit gothique est bien présent, caractérisé par le volume et la verticalité que lui confèrent les piliers élancés qui soutiennent ses voûtes. Cependant la lumière est assez limitée et les ouvertures relativement réduites, car dans la plus haute cathédrale d’Europe en altitude (presque 900 m), il convenait de se protéger d’un climat hivernal rude. Deux précieux objets mobiliers y sont exposés : la châsse de Florus, qui est un reliquaire en bronze doré réalisé par des orfèvres parisiens à la fin du XIXème siècle ; et le Christ noir, immense crucifix roman en bois.

 

Le Christ noir

Le Beau Dieu noir de Saint-Flour. Installé dans la nef, le Christ noir appelé aussi « Le Beau Dieu noir de Saint-Flour », classé Monument Historique en 1908, a été daté du XIIème siècle. Il est sculpté dans du noyer en plusieurs pièces habilement jointes et atteint presque les deux mètres (1,90 m). Le corps aux jambes parallèles est très rigide, la musculature est peu marquée, la tête légèrement inclinée sur le côté gauche, les mèches de la chevelure couvrent l’épaule, sa barbe est bouclée et fendue en deux dans le sens de la longueur. On remarque la présence d’une plaie et de gouttes de sang peintes en rouge, sur le front et la poitrine. Une expression de souffrance contenue se lit sur le visage. Tous ces détails le rattachent aux grands Christ romans de Haute-Auvergne, du Val d’Allier et du Rouergue. Il était à l’origine polychrome et des fragments de couleurs sont encore présents dans les plis du perizonium. Il a été ensuite noirci à une date imprécise au cours du XIXème siècle, selon une mode en vigueur à cette époque, qui s’observe aussi pour les Vierges en majesté romanes d’Auvergne.

 

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